Boum ! Un article du quotidien le Soir, posté à une heure du matin, nous annonce officiellement que Bart ne voit pas d’alternative à la politique du gouvernement. Une position qui contredit les propos de son chargé de communication, l’amer Michel, qui nous annonçait pourtant à la l’issue de la rencontre avec les syndicats l’ouverture de négociations. Bart ne souhaite donc pas de dialogue et par extension de trilogue comme évoqué par l’intérimaire Chastel. Qui cela étonne-t-il ? Devons-nous lui donner tort ? A vision de société inchangée, nous n’avons effectivement aucune marge de manoeuvre. Les partis traditionnels se sont mis d’accord pour une admission de la croissance aux soins intensifs, sans avoir envisagé l’euthanasie en cas de souffrance. Notre modèle économique a pourtant atteint ses limites. Le monde connaît une crise économique gravissime. Quelles réponses apportent nos politiques ? Ils tentent de maintenir en vie la maladie au détriment du patient. Schizophrène !
Le gouvernement NVA option MR suit sa logique et poursuit son objectif. Que proposons-nous ? Une fois de plus nous, francophones, jouons avec un coup de retard. Lors de la précédente législature, nous tentions, poussivement, de recimenter les fondations de la maison Belgique, alors que la Flandre ne souhaitait pas renouveler son bail. Aujourd’hui, nous fantasmons sur le passé sans envisager notre futur; nous voulons perpétuer un état providence qui n’a plus les moyens de ses idéaux. C’est pourtant un tel modèle que nous devons construire, garant de la sécurité de chacun. De par le monde, des citoyens engagés ont compris cette évolution et travaillent, à leur échelle, à un projet de société alternatif, soucieux des ressources et des équilibres. Un modèle qui se fonde sur la solidarité et la créativité, car c’est bien de cela dont nous avons besoin avant toute chose. Dans les années 60, le Québec entreprenait sa révolution tranquille, une rupture qui semblait illusoire et qui a pourtant vu le jour en moins de 10 ans. Les Flamands ont choisi leur voie. Rêvons-nous un avenir, de notre côté s’il le faut. Mobilisons-nous avec des objectifs et un projet. Revendiquons, soulevons-nous, sortons de ce système vétuste.
Investissons massivement dans l’éducation, la santé et l’art, essentiels à la vitalité d’un peuple. Produisons localement, optons pour des énergies renouvelables. Soyons ambitieux et abandonnons cette posture de courtiers des multinationales. Cessons de brader notre territoire pour attirer des entreprises plus cyniques les unes que les autres, irrespectueuses, abjectes. L’économie doit être à notre service et non l’inverse. Ne l’oublions jamais.
Un proche de 